La distinction entre réfugié et migrant est essentielle : les gouvernements ont des responsabilités différentes envers chacun. En effet, les pays gèrent les migrants en vertu de leurs propres lois et procédures en matière d’immigration. En revanche, le terme réfugié est défini par la législation internationale : la Convention de Genève de 1951 interdit de refouler des réfugiés dans un pays où leur vie est en danger. Cette convention a été ratifiée par 145 membres des Nations unies et c’est une condition nécessaire pour entrer dans l’Union Européenne.
Un réfugié est une personne qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle, et qui “du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social déterminé ou de ses opinions politiques craint avec raison d’être persécutée et ne peut se réclamer de la protection de ce pays ou en raison de ladite crainte ne peut y retourner”.
Un réfugié est un ancien demandeur d’asile mais tous les demandeurs d’asile ne sont pas reconnus réfugiés (en cas de refus, ils sont qualifiés de “déboutés”). En France, le demandeur d’asile n’a pas le droit de travailler, sauf si l’examen de sa demande dépasse une année.
Contrairement aux réfugiés, les déplacés internes n’ont pas traversé de frontière internationale pour chercher asile dans un autre pays. Même s’ils ont fui pour des raisons similaires à celle des réfugiés (conflit armé, violence généralisée..) les déplacés internes demeurent légalement sous la protection de leur propre gouvernement, constituant parfois lui-même la cause de leur fuite.
200 000 étrangers légaux entrent chaque année en France depuis 10 ans, et probablement à peu près autant pour les illégaux.
Une partie [des demandeurs d’asile] fuit la guerre en Syrie mais l’immense majorité de ces hommes et femmes fuient la pauvreté et viennent de toutes les régions du monde.
Chaque année, environ 200 000 titres de séjours sont délivrés en France.
S’il y a 200 000 entrées légales d’immigrés en France par an, il y en a plus de 150 000 qui repartent. Nous avons aujourd’hui un solde migratoire qui doit être entre 50 000 et 70 000 personnes.
L’immigration est un exil forcé.
L'association Camp'us solidaire lancée par Bastien Vallée (ENSAE 2018) et trois étudiants de HEC (Agathe, Isabelle et François), cette association apolitique travaille en partenariat avec Fraternité en Irak et le Secours Catholique. Elle a recueilli 5200€ lors d’une campagne de crowdfunding solidaire en Octobre 2015. A long terme, Camp’us solidaire cherche à faire le lien entre les étudiants cherchant à agir concrètement et ceux qui ont besoin d’eux.
Le photographe Sebastião Salgado (ENSAE 1969) d’origine brésilienne a parcouru plus de 100 pays pour exposer les grands conflits et crises humanitaires. Maître de la photographie humaniste en noir et blanc, il cherche à témoigner des paradoxes du progrès et de la place de l’homme sur la Terre. Salgado a réalisé trente-six reportages sur la migrations de populations civiles entre 1994 et 1999, rassemblés dans son livre Exodes en 2000. Ce sont ses photos que vous voyez sur notre site. Découvrez son interview dans Variances.